Université Bretonne du Réemploi

Le projet d’Université Bretonne du Réemploi a été impulsé avec l’ambition de renforcer et développer la professionnalisation du secteur du réemploi social et solidaire en Bretagne.

Malgré une existence d’une vingtaine d’années et un développement en pleine accélération, les métiers du réemploi ne sont pas aujourd’hui identifiés dans leur spécificité, et l’offre de formation est insuffisante, notamment en Bretagne.

Renforcer et développer les compétences

L’enjeu est de renforcer les compétences existantes mais aussi celles émergentes, pour permettre aux structures de continuer à s’adapter aux évolutions réglementaires, techniques, sociétales, environnementales, et toujours répondre au plus près aux besoins de leur territoire.

Faire reconnaître les activités et métiers liés au réemploi

Aujourd’hui en Bretagne, près de 80 structures de l’économie sociale et solidaire mettent en œuvre des activités de réemploi et assurent des fonctions similaires : collecter, trier, valoriser et vendre des objets et matières ayant eu une première vie. L’activité de ces acteurs et le métier de valoriste sont aujourd’hui peu ou mal reconnus, ce qui constitue un enjeu dans un objectif de pérennisation et de développement du secteur, mais également de continuité des parcours des personnes vers d’autres entreprises ou métiers.

Dans cette optique, le projet d’Université Bretonne du Réemploi est travaillé en coopération avec un ensemble d’autres dynamiques engagées sur la formation dans le champ du réemploi ailleurs en France. Il s’appuie notamment sur la récente reconnaissance, par France Compétences, à la fois du métier d'agent valoriste (niveau 3) et de celui de technicien-valoriste de réemploi (niveau 4) comme des métiers émergents.

Consolider le réseau breton du réemploi social et solidaire

En complément de ces objectifs de professionnalisation et reconnaissance du secteur du réemploi social et solidaire et des métiers qui le composent, l’objectif pour les porteurs de ce projet (les acteurs bretons du réemploi en ESS) est aussi de répondre à des besoins spécifiques identifiés sur la Bretagne :

• Développer le réemploi social et solidaire sur le territoire par la montée en compétences, notamment en renforçant la capacité des salarié.e.s à former et accompagner leurs pair.e.s
• Proposer des modalités de montée en compétences et reconnaissance des compétences aux salarié.e.s dans une logique d’accompagnement dans les parcours professionnels
• Consolider les modèles économiques des structures par la diversification des activités
• Renforcer la dynamique de mise en réseau d’acteurs à différentes échelles territoriales et sur différentes filières et activités en lien avec le réemploi.

Objectifs 2023

• Action 1 : déposer la demande de certification auprès de France Compétence
• Action 2 : montage et expérimentation d'une formation de "technicien-valoriste de réemploi"
• Action 3 : initier et/ou participer à une offre de formation plus large

Vers un projet plus large que le développement d’un pôle formation ?

En fonction des besoins identifiés sur le terrain par les acteurs du réemploi social et solidaire bretons, et en lien étroit avec les membres du Comité de suivi, le projet d’Université Bretonne du Réemploi pourra abriter des volets complémentaires aux actions de formation et formation-action, pour contribuer à la professionnalisation du secteur : un secteur Recherche et Développement sur les métiers du réemploi (liens aux low-tech, à l’upcycling, aux problématiques matière…) ou encore un secteur sensibilisation grand public (de nombreuses actions sont déjà réalisées sans qu’elles soient toujours reconnues comme telles).

Le montage de la formation technicien-valoriste est soutenu par l'ADEME, la Région Bretagne et les financements européens FEDER, l'Institut Polytechnique UniLasalle et le Crédit Agricole.